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 Merry Christmas !… Ouech, non en fait ; Akainu

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Yûki
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Yûki


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MessageSujet: Merry Christmas !… Ouech, non en fait ; Akainu   Merry Christmas !… Ouech, non en fait ; Akainu Icon_minitimeDim 30 Juil - 3:50

Un regard dépité devant une porte, c’est génial non ? La question est : Mais pourquoi bordel avoir oublié ses clés avant de sortir ?! Il aurait dû s’en douter non, qu’il arrivait à Hana et sa mère de sortir, même si la dernière avait besoin de l’un des deux enfants pour le faire, après tout… Surtout quand Noel arrive à grand pas, et que toute les deux étaient enjoué à l’idée de préparer un repas digne de ce nom pour ce jour… Ok il est juste con, en fait. 

Aussi, il aurait mieux fait de ne pas trainer aussi longtemps en ville pour ses propres achats. Enfin ça c’était certes nécessaire, mais maintenant il se retrouve à insulter une pauvre porte fermé et quand même lui-même d’avoir oublié ses clés. Au moins, il ne rejette pas la faute sur sa famille. Bon ba de toute façon il n’y a pas mille choix, alors il fait demi-tour pour retourner dans la rue, mains dans les poches et son sac remplit pour une fois d’autre chose que son matériel de tag.

Mais sa destination est bien précise au moins, c’est-à-dire le QG d’Avalon. Au départ, il aurait été logique d’y aller pour une mission, mais là ce n’était pas le cas. Non ce qu’il voulait, c’était de voir certaines personnes qu’il savait pouvoir trouver ici… Alors il se dirigea à destination des chambres, se perdant un peu au passage car il n’avait pas spécialement l’occasion de s’y rendre… A part les quelques personnes qu’il voulait voir la maintenant, dont celui où il se trouvait devant la porte, c’est-à-dire Akainu.

Et puis comme on parle du roux, on n’oublie pas de zapper de toquer à la porte avant d’entrer… Enfin, en essayant d’entrer vu qu’il se prend la porte en pensant que celle-ci allait s’ouvrir, mais non.

- AIE ! 

Le voilà grognon, se frottant le front. Le pire ? C’est que cette scène a eu lieu quelques minutes avant devant chez lui, et qu’il a le même regard dépité devant cette porte elle aussi fermée.

- Mais t’ain sont tous donné l’mot ou quoi ?! Fais chier ! 

Demi-tour de nouveau, plus énervé que jamais et le front légèrement rouge. Comme quoi toquer à la porte est une chose qu’il devrait apprendre pour sa propre survie, là… Mais énervé comme il est, il en oublie les autres qu’il voulait voir pour chercher celui qu’il voulait voir au lieu de l’attendre sagement, en le cherchant dans tout le QG… Les coups au cerveau ont dû le rendre plus con qu’il ne l’est déjà, vu le manque de logique.

Par chance faut croire malgré tout, le pyroli est encore dans les lieux. Il aurait plus manqué qu’il ne soit pas là, ou même dans une autre quoi… Faut juste qu’il avance plus rapidement pour le rattraper, vu qu’il le voit tourné dans un couloir.

- Akai ! TU BOUGE PAS MEC ! 

… Si avec ça il ne l’avait pas entendu, et qu’il n’ait pas la sympathie de s’arrêter non plus… Il est tellement discret, Heiji.


Dernière édition par Yûki le Dim 30 Juil - 3:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Merry Christmas !… Ouech, non en fait ; Akainu   Merry Christmas !… Ouech, non en fait ; Akainu Icon_minitimeDim 30 Juil - 3:51

On lui avait confié une mission. Anodine, en soi, mais qui lui tenait à coeur. Il s’agissait d’enfants, encore une fois et, quand on avait commencé par lui énoncer cette première information, il avait senti la colère monter. Il s’attendait à ce qu’on lui parle de Chronos, de nouveaux enlèvements, d’enfoirés qu’il crèverait d’égorger pour ce qu’ils osaient faire. Il pensait qu’on lui ferait le récit de nouvelles monstruosités, de choses qui le dégoûteraient un peu plus des autres, des hommes, de l’organisation contre laquelle il luttait —s’il était seulement possible qu’il en soit plus révulsé encore qu’il ne l’était à l’heure actuelle. Et puis, était tombé le véritable but de la mission, son déroulé en grandes lignes, et il était tombé des nues. Un instant, il s’était même demandé si l’on ne se moquait pas clairement de lui, là-haut, si l’on n’était pas en train de lui jouer un mauvais tour, un poisson avril quatre mois à l’avance, ou huit en retard selon le point de vue emprunté. Mais non. Non, ils étaient sérieux, quand bien même il n’en revenait toujours pas. C’était presque ridicule, mais au moins ne serait-il pas seul à endurer l’épreuve de la honte

En théorie.

Encore fallait-il qu’il trouve sa victime. Il avait songé à Cerise, mais elle était introuvable, et il n’avait pas le temps de se rendre jusqu’à chez elle pour la traîner avec lui —quand bien même il était certain que Mika aurait adoré les suivre et profiter du spectacle. Alors, il errait dans les couloirs d’Avalon, espérant trouver quelqu’un qui n’était pas aux emplettes pour les fêtes de fin d’année qui approchaient à grand pas —et qui lui prenaient aussi beaucoup de son temps, parce qu’il achetait de quoi combler famille et amis, à l’approche du jour J. Mais le quartier général avait l’air déserté, si ce n’étaient quelques collègues qu’il ne connaissait pas vraiment —pas suffisamment en tout cas pour les entraîner dans sa charmante petite aventure. Il désespérait, en vérité, il s’imaginait déjà s’affairer seul, et c’était tout de suite moins amusant s’il n’avait personne avec qui partager ce moment un peu loufoque.

Oui, il désespérait. Clairement.
Jusqu’à ce que le ciel lui envoie un signe —un cri, dans son dos.

« Akai ! TU BOUGE PAS MEC ! »

Il avait sursauté, et s’était retourné. Mais c’était le vide d’un mur un peu trop blanc qu’il avait rencontré. Virage. L’idée avant germé dans son esprit, avant même qu’il n’entende les pas qui s’approchaient de lui, s’approchaient de ce tournant qu’il avait emprunté et derrière lequel il s’était à présent arrêté, plus ou moins caché, comme le font les enfants qui veulent surprendre quelqu’un en surgissant tout à coup. Dans son cas, ça n’était pas tout à fait ça ; il avait enfin trouvé sa victime, et il ne comptait pas laisser Heiji —car c’était bien lui qui venait de gueuler ainsi— lui filer entre les doigts. Pas alors qu’il était persuadé qu’il ne trouverait personne d’autre pour l’accompagner. Pardon, Heiji, mais t’es mal tombé. L’ombre de confrère rouquin se dessinait à l’approche de la planque et, dés qu’il entra dans le champ de vision du Pyroli, ce dernier n’attendit pas une seul seconde avant de se planter devant lui, sourire narquois aux lèvres.

« Mais quel caractère de chien… T’en as pas marre, de gueuler ? »

Il ricana, quand bien même il s’agissait là d’une plaisanterie plutôt stupide —bel et bien due à la nature de Caninos de son vis-à-vis. Et puis, un éclat étrange dans le regard, il lâcha un vague « viens » avant de tourner les talons. Il n’était pas tout à fait sûr qu’il serait suivi, mais il était presque prêt à mettre sa main au feu —… bon, d’accord, disons mettre sa main à couper— qu’Heiji lui emboîterait le pas, rien que pour ne pas être à nouveau seul et paumé dans les couloirs d’Avalon, avec pour seul moyen de se décharger de sa frustration —il avait pas bouffé, ce midi, ou quoi ?— d’admirer les murs des allées qui se ressemblaient toutes. A vrai dire, il ne faisait qu’effectuer un détour pour revenir à sa chambre, qu’il ouvrit d’un tour de clé avant de s’y engouffrer sans plus de cérémonies.

« Ferme la porte, lâcha-t-il, le ton toujours si mystérieux sur ses intentions réelles. »

Il étaient d’ors-et-déjà en train de fouiller dans sa penderie, à la recherche des tenues pour le moins… originales ? qu’on lui avait données, dans le cas chanceux où il trouverait quelqu’un qui accepterait de l’accompagner —dans le cas présent, sa victime prise au piège n’avait pas vraiment le droit de refuser ; et Akainu était prêt à l’y emmener de force et ligoté s’il le fallait, pour s’assurer qu’il ne s’évadait pas. Toujours son sourire inquiétant aux lèvres, il lança un regard en direction de son collègue, qu’il avisa de la tête aux pieds.

« Hm, ouais, ça devrait aller. Heij’, désape-toi. »

Il venait de tirer deux housses à vêtements, dignes de celles que l’on venait retirer au pressing, et de les étaler sur son lit, sans les ouvrir encore pour le moment. Non, en vérité, il venait juste de réaliser ce qu’il venait de dire et, tout à coup, il avait senti comme ses joues lui picoter. Oh putain. Il leva les yeux vers Heiji, tout à coup suspicieux. Il n’avait quand même pas compris que…? Au vu de la façon dont le Caninos le regardait… Peut-être bien que si, finalement. Il cligna des yeux, et se claqua le front du plat de la main. Bon sang.

« Putain de bordel de merde. Me regarde pas comme ça, je suis pas en train de te faire des avances ! »

A la volée, il ouvrit la housse qui contenant un costume de… renne ? Oh, bordel, c’était encore pire que le sien. Il ne pu retenir le sourire, clairement railleur, qui était revenu s’installer sur ses lèvres, lorsqu’il leva fièrement la tenue face à Heiji. S’il ne prenait pas un coup, ça relèverait du miracle...

« On a une mission. Et ce truc, c’est ta tenue du jour. (il fit une pause, et son air se fit plus cruel quand il reprit.) Laisse tomber, je t’autorise clairement pas à refuser. C’est pour des gosses. Donc t’enlèves tes fringues et t’enfiles ça. »

Non, il ne le laisserait vraiment pas s’échapper.
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MessageSujet: Re: Merry Christmas !… Ouech, non en fait ; Akainu   Merry Christmas !… Ouech, non en fait ; Akainu Icon_minitimeDim 30 Juil - 3:53

Les portes c’est mauvais, quand même. Ou alors c’est juste les gens qui décident de le troller, ou surtout c’est Heiji qui n’a pas de chance. Ou alors, c’est juste qu’il est stupide… Il y a beaucoup de raison qui pourrait répondre au pourquoi la situation est pénible pour le roux. C’est vrai que c’est énervant quoi, et voir la personne qu’on recherche qui pourrait passer sous le nez, ça l’est encore plus. Pour éviter ça, il y a la technique Heiji… Gueuler de s’arrêter, mais là le pyroli ne peut pas avoir l’excuse ne pas l’avoir entendu, ou alors il est sourd…

Après cette gueulante, voilà que le caninos accélère malgré tout le pas déjà rapide juste avant. Il n’est pas encore à courir, mais s’il le fallait il le ferait, mais là ce n’est plus nécessaire ? Il est tout près du virage qu’a emprunté Akainu, et il n’entend aucun pas s’éloignant de cette direction, c’est rassurant un peu non ? Il arrive enfin au virage, et la vision d’Akainu qui arrive d’un coup devant lui le fait reculer dans un petit sursaut surprit.

- Mais quel caractère de chien… T’en as pas marre, de gueuler ? 

Il a ce sourire moqueur, qu’Heiji n’apprécie pas vraiment. Mais dont il a pris l’habitude de la part de son camarade, de la personne qui lui servait de mentor à ses débuts à Avalon, bien que cela l’agace quand même, autant que ses paroles moqueuses.

- Non ! Puis j’avais pas l’choix, marre d’te courir après ! 

Il a cette mine légèrement boudeuse et ce regard dépité en le fixant, tellement il en avait eu marre comme il le disait haut et fort. Le caninos grogne en plus de ça, lui donnant quand même raison sur le coup… Enfin il n’a même pas remarqué le regard que lui lance Akainu, trop concentré à grogner en croisant les bras contre son buste.

- Viens 

Il le voit avancer, le regardant perplexer en se demandant bien déjà où il l’emmène et pourquoi, alors que pour Heiji il veut lui parler certes, mais c’est l’affaire de quelques minutes à peine. Donc surprit, il enfouit les mains dans les poches et le suit, faisant des pas rapides pour rattraper la distance entre les deux dues au fait que le pyroli ne l’a pas attendu une seconde.

- On fout quoi la ? 

Sans toujours rien comprendre, ils retournent tous les deux vers la chambre du plus jeune, pouvant enfin entrer sans se prendre la porte au passage. Alors il entre, regardant l’intérieur de cette chambre qu’il connait déjà en vérité.

- Ferme la porte 

Comment dire qu’Heiji ne comprend rien, qu’il ferme la porte sans comprendre ce qui se passe dans la tête de son camarade, et se demandant même si il fait bien au final… Oui sur le coup, il a cette sensation qu’il y a un coup foireux dans son comportement… C’est qu’une impression, non ? Le caninos approche doucement une fois la porte fermé, clignant des yeux au moment où Akainu le regarde de haut en bas, mais bon sang qu’est ce qui se passe ?

- Hm, ouais, ça devrait aller. Heij’, désape-toi. 

-….. Gné ? 

Le caninos le fixe, re-clignant un coup des yeux. Non il bug totalement… Sa tête a du mal à analyser les paroles du pyroli pendant quelques secondes. Jusqu’à ce que ses yeux s’ouvrent en grand, et que son visage se change en une grimace choquée. Et visiblement, il n’est pas le seul à comprendre que maintenant ce qu’il vient d’être dit, vu qu’Akainu se retourne vers lui avant de se frapper le front.

- Putain de bordel de merde. Me regarde pas comme ça, je suis pas en train de te faire des avances ! 

- MAIS PUTAIN dis pas des choses comme ça alors ! 

Le caninos grogne bien fort en le voyant s’agiter, remarquant les deux paquets sur le lit d’ailleurs, alors que juste avant il était en bug total. Le roux penche un peu la tête pour voir de quoi il s’agit, s’approchant d’Akainu pour le voir un sourire encore mauvais sur le visage, levant entre les deux une tenue de… Renne ? Sur le coup, le caninos ne comprend pas.

- On a une mission. Et ce truc, c’est ta tenue du jour. Laisse tomber, je t’autorise clairement pas à refuser. C’est pour des gosses. Donc t’enlèves tes fringues et t’enfiles ça. 

Son regard se déplace du déguisement jusqu’à Akainu. Puis d’Akainu au costume. Et de nouveau… Non, il a du mal comprendre encore. Non, ça ne doit pas être vrai… Si ? Si.

- Bordel ça va pas mec ?! JAMAIS JE PORTERAIS CA !! Plutôt crever ! 

Son regard à la fois blasé, énervé et choqué fait face à celui insistant et clairement amusé d’Akainu. Il y eut ce silence, cet échange de regard qui dure un moment et qui signifiait beaucoup en vérité. Et surtout toute la conviction du pyroli à ne pas lâcher prise.

- …. Merde tu fais chier sérieux ! 

Il lui arrache la tenue des mains, allant à quelques mètres de lui pour retirer son haut et son pantalon qu’il jette avec toute sa délicatesse qu’on lui connait dans un coin, avant d’enfiler la tenue. Parce que vraiment, il n’aurait pas pu échapper à ça.

- Voila t’es content ?! C’quoi cette bordel de mission, en plus ?! 

Oui en fait il ne comprend toujours pas ce qui se passe, pourtant ce n’est peut-être pas dur à comprendre ? Ça sera surement le cas, le moment où Akainu lui enfilera sa tenue ou qu’il lui explique tout simplement. Mais vraiment, qu’avait il fait pour mériter ça ?!
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MessageSujet: Re: Merry Christmas !… Ouech, non en fait ; Akainu   Merry Christmas !… Ouech, non en fait ; Akainu Icon_minitimeDim 30 Juil - 3:54

« MAIS PUTAIN dis pas des choses comme ça alors ! »

Il gueulait. Encore. Ce type ne savait-il donc faire que ça ? L’on aurait pu accuser sa nature de Caninos —et Akainu le faisait allègrement—, mais lui-même ne s’écriait pas tant, alors même qu’il partageait l’essence incendiaire de son congénère, et qu’il était plus jeune que lui —plus fougueux, alors, en théorie. Pourtant, lorsqu’il voyait son camarade s’agiter et tonitruer de la sorte, il avait comme l’impression que ses propres colères et irritations étaient d’un calme plat —peut-être que lui, il avait du sang-froid, et quelque chose d’apparenté au savoir vivre ? Tout du moins, il prenait soin des tympans fragiles de ses pairs ; et sans doute que, souvent, ses regards brûlants d’une rage prête à exploser mais qu’il s’évertuait à ne pas laisser éclater suffisait à dissuader ceux qui l’entouraient de le pousser plus encore dans ses retranchements. Mais pour des sottises comme celle-ci ? Ce type était irrécupérable. Parfois, le Pyroli se demandait comment il parvenait à ne pas le traiter comme un gosse mal éduqué. Peut-être parce qu’au fond, c’était cette part d’Heiji qu’il aimait bien, et qui faisait de lui l’un de ces amis qui lui étaient chers ? Sa spontanéité, sa tendance à parler avant même de songer à réfléchir ? Au fond, n’était-ce pas la façon d’être même de son confrère qu’il appréciait ?

« La ferme, Heij’, tu gueules trop, lâcha-t-il pourtant quand même, avant d’enchaîner sur la mission, dévoilant du même coup la charmante tenue qui, il n’en doutait aucunement —il y songeait même avec un sourire mauvais—, siérait tout à fait au Caninos.
— Bordel ça va pas mec ?! JAMAIS JE PORTERAIS CA !! Plutôt crever ! »

Un regard. 
Rien qu’un regard, les deux ambres du plus jeune plongées dans les jumelles auréolin de son aîné. Un regard qui signifiait, laisse tomber, t’as perdu d’avance. Il ne flancherait pas. Si Heiji était borné, tenace et buté, son ancien tuteur pouvait l’être bien plus encore —face à lui, tout du moins, peut-être parce qu’il s’était habitué aux affrontements répétés avec lui. C’était à savoir, chaque fois, qui serait le plus obstiné d’entre eux. Cette fois-ci, aucun doute, c’était le Nishimura qui ne démordrait pas de son idée —Heiji s’était retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment, voilà tout. C’étaient toujours des concours de circonstances, dans le fond.

« …. Merde tu fais chier sérieux ! lâcha finalement le Caninos, résigné à baisser les armes.
— Même pas désolé, rétorqua l’autre, son sourire cruel mué en rictus victorieux et pas peu fier. »

Il s’en retourna vers la blouse qui contenait sa propre tenue, l’ouvrit à peine avant que l’ombre d’une grimace n’effleure les traits de son visage. C’était, genre, vraiment obligé ? Faire exactement la même mission, tout aussi bien, en tenue de civils, ça n’était pas envisageable ? S’il se pliait toujours aux missions impliquant des enfants avec tout le coeur que l’on pouvait mettre à l’ouvrage, aujourd’hui, il en voulait profondément à ses supérieurs qui, décidément, paraissaient ne pas tenir compte de l’ego, pire, de la crédibilité de leurs hommes de main. Il était persuadé d’entendre parler de l’affaire pendant un long moment après coup, tout autant au moins qu’Heiji. Ils étaient les têtes brûlées, les durs à cuire, les incendiaires capables de transformer un somptueux bâtiment en un tas de cendres informe pour le bien d’une mission ; et on les affligeait d’une tenue pareille. On leur en voulait, assurément ; tout du moins on en voulait à leur fierté.

« Tiens... lança-t-il tout à coup, lorsqu’il laissa son regard courir le corps en bonne partie dénudé de son collègue. Je suis sûr que si tu faisais l’effort de te fringuer un peu mieux, t’aurais pas mal de filles à tes pieds. (il esquissa un sourire mystérieux, qui ne laissait que peu deviner ce à quoi il pouvait bien penser en vérité.) T’es pas trop mal foutu, je vais peut-être revenir sur le fait que je ne te faisais pas d’avances... »

Et il éclata de rire. 
Purement, simplement, comme un enfant trop heureux de sa plaisanterie qui fait mouche. Il n’avait évidemment aucune arrière-pensée —comment aurait-il pu en avoir, alors qu’Heiji était son ami et, pire, qu’il était un homme ? Mais les réactions du Caninos, elles étaient trop précieuses, vendaient trop de rêve pour qu’il puisse laisser passer la moindre occasion de l’ébranler. Il adorait le titiller, jouer de sa nature qui le poussait toujours à l'ambiguïté quand il se prenait à effleurer de près les limites de la décence. S’il y avait bien, ici, quelqu’un avec qui Akainu aimait bien jouer à ce petit jeu peut-être puéril, mais ô combien plaisant lorsque l’on était de son côté de la balance.

Il reprit contenance lorsque son rire mourut au bord de ses lèvres, portant toujours sur Heiji ces prunelles emplies d’une malice au bord de la provocation. C’avait toujours été une histoire semblable, entre ces deux-là. De bravades en railleries, c’étaient le cynisme et l’agacement étouffé qui rythmaient leurs conversations. Akainu avait face à lui un adversaire de taille à qui il aimait bien se mesurer, ne serait-ce que pour l’attrait de la compétition. C’était une rivalité qui n’existait pas vraiment, une amitié teintée de quelque chose qui faisait que l’on avait parfois du mal, de l’extérieur, à discerner la sympathie pourtant tangible entre eux. Leur affection était un peu particulière, mais c’était celle qui leur convenait. Alors, qu’importe qu’on puisse les croire plus rivaux qu’amis, n’est-ce pas ?

« Très, content. Tu es charmant en Rudolphe, Heij’. Je me disais bien qu’il t’aurait fallu naître Cerfrousse... ajouta-t-il en minaudant, un nouveau rire au creux de la gorge. Quant à la mission, erh… Noël, enfants, tenue de renne, tu ne fais pas encore le lien, il t’en faut encore un peu plus ? Alors, tiens, devine ce que c’est. »

Alors qu’il arrivait au terme de sa phrase, du même coup, il achevait aussi d’ouvrir la blouse contenant la tenue d’un écarlate plus vif encore que pouvait l’être sa tignasse. Aucun doute sur ce dont il s’agissait, si l’on avait quelques neurones fonctionnels.

« On doit faire l’animation de Noël pour les gamins de l’orphelinat de Lavandia. »

Il se passait bien évidemment de préciser que, parmi les enfants, certains étaient humains. Il n’y avait pas que les hybrides pour manquer d’amour, quelquefois, pas que les hybrides non plus pour être laissés sans parents, sans famille, la solitude à l’âme et la sensation d’être à jamais incomplet au coeur. Il ne faisait pas bon être un humain à Hoenn, mais les enfants n’étaient pas des criminels. Des victimes, des témoins ou des ignorants, tout au plus. Jamais complices, jamais volontairement. C’étaient toujours les parents, les coupables, ceux qu’Akainu condamnait volontiers. Un môme, cela dit ? Il en était incapable.
Il ne s’était jamais risqué à savoir jusqu’où s’étendait la haine que le Caninos éprouvait à l’égard des humains —il n’était pas dupe, pour le côtoyer depuis longtemps à présent, il savait reconnaître l’aversion, la répugnance, l’animosité qui faisait chaque fois trembler les poings, serrer les dents de ceux qui étaient emplis de trop de colère pour l’exprimer. Les causes ? Il les ignorait. Ça non plus, il n’avait jamais demandé. Parce qu’il savait qu’un revers était envisageable, et il était encore incapable de trouver la force de mettre des mots sur ce qui faisait trembler ses propres poings. Alors, il se taisait ; il laissait Heiji à ses démons intérieurs, ne se préoccupaient que des siens. C’était moins douloureux ainsi.Tout du moins, il tâchait de s’en persuader.

Réprimant un soupir, il dégagea sa charmante tenue du jour de son carcan opaque, et l’avisa en fronçant le nez. Vraiment, vraiment obligé ? Se résignant, il la posa là, sur le lit, avant de défaire un à un les boutons de sa chemise qu’il fit glisser sur ses bras avant de la laisser nonchalamment pendre sur le dossier de sa chaise. Son pantalon rejoignit bien assez vite sa camarade, et il s’habilla enfin de cet ensemble un peu trop rougeoyant dont il avait, du mieux qu’il pouvait, tenter de repousser l’enfilage.

« Putain… Ce qu’on n’a pas l’air cons, comme ça, sérieux. »

Mais c’était pour des enfants.
Alors, il s’y plierait forcément, parce que ça en valait la peine.
N’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: Merry Christmas !… Ouech, non en fait ; Akainu   Merry Christmas !… Ouech, non en fait ; Akainu Icon_minitimeDim 30 Juil - 3:54

Non la, Heiji ne peut juste pas en revenir, c’est juste ridicule tout ça. Pourquoi lui, et pas un autre ? Franchement, il hésite là une seconde à en vouloir au pyroli qui parait s’amuser du fait qu’il n’a d’autre choix que de céder. Pourquoi lui, d’abord ? Non, monsieur ne pouvait vraiment pas trouver une autre victime ? En fait, c’est à lui et à sa décision de le chercher qu’il devrait s’en vouloir, ce qui déjà il fait un peu. Si il avait su, hein… Surtout que tout ça reste quand même flou, pour lui.

- Même pas désolé 

Il grogne, bien évidemment. Dire qu’il a fallu qu’il cède, qu’il fasse ce qu’il n’aime pas rien que pour cette fois, car le regard du roux a suffi à avoir raison de lui, à comprendre qu’il n’a pas le choix bien malgré lui. Alors il finit par s’habiller dans son grognement, bien qu’en fait savoir qu’il n’est pas le seul devrait le calmer, un peu. Mais vu qu’il se contente de grogner au lieu de gueuler, c’est déjà assez calme comme réaction de sa part. Il finit par soupirer, regardant cet horrible habit qu’il doit mettre sans vraiment faire attention à Akainu. Seulement pour se donner du courage à l’enfiler, à oublier le ridicule juste de la situation dans laquelle il se trouve. Dans laquelle ils se trouvent, en fait.

- Tiens... Je suis sûr que si tu faisais l’effort de te fringuer un peu mieux, t’aurais pas mal de filles à tes pieds. 

Le caninos hausse les épaules devant cette affirmation, lui qui ne cherche même pas à plaire aux filles ce n’est pas une remarque qu’il prendra en compte. D’ailleurs, il n’y a même jamais pensé, n’a jamais… N’est jamais tombé amoureux tout simplement. Contrairement à Akainu, à ce qu’il en a su. Et ce que son ami ignore justement, qu’il le sait. Mais là n’est pas la question après tout.

- Mouais, j’m’en fous 

- T’es pas trop mal foutu, je vais peut-être revenir sur le fait que je ne te faisais pas d’avances... 

Un nouveau bug pour réaliser une nouvelle fois ce que raconte le Pyroli, et le voilà à frissonner comme un con pendant que son camarade rit de bon cœur. Il y a cette tête dégouté qui apparait en le regardant, puis le blasement.

- Bordel t’pas sérieux là j’espère ?! 

Vu le rire, il ne doit pas l’être, mais là Heiji est presque choqué des paroles de son ami. Même si il faut l’avouer, qu’est-ce qu’il y avait de surprenant dans le fond ? C’est souvent Akainu qui a cette façon si facile de le faire démarrer au quart de tour, alors un jour peut-être il saura ne plus plonger les deux pieds dans son jeu. Impossible, peut-être. En attendant il continue à le fixer blasé pendant qu’il rit, si content de lui. Ça s’arrête, heureusement, et il soupire de nouveau pendant qu’il regarde les yeux bien trop amusé du Pyroli.

- T’vraiment pas possible, ‘tain… 

Alors il enfile sa tenue, malgré tout l’envie qu’il n’a pas à la porter. Du coup il en grogne une fois de plus sur Akainu, le désignant comme fautif de sa honte, en même temps c’est le cas. Même si lui, ça doit l’amuser plus qu’autre chose, d’ailleurs il rit de plus belle.

- Très, content. Tu es charmant en Rudolphe, Heij’. Je me disais bien qu’il t’aurait fallu naître Cerfrousse... Quant à la mission, erh… Noël, enfants, tenue de renne, tu ne fais pas encore le lien, il t’en faut encore un peu plus ? Alors, tiens, devine ce que c’est. 

Heiji le regarde blasé pour sa première remarque, lâchant un espèce de « ferme-la » grognant avant de se mettre rapidement à réfléchir quand son ami s’apprête à lui montrer la tenue. Ça commence à faire tilt, un peu, enfin, dans la tête du caninos. Surtout en commençant à voir l’habit rouge entre les mains d’Akainu

- On doit faire l’animation de Noël pour les gamins de l’orphelinat de Lavandia. 

-…. Génial 

Blasé ? Pas du tout voyons. Enfin franchement, Heiji n’a tellement pas l’habitude d’être avec des gosses, est d’ailleurs même pas trop fan de ça, et surtout pas pour… Jouer les cerfs de noël. D’ailleurs, pourquoi ce n’était pas l’inverse ? Quoi qu’en y regardant, la tenue de père noël ça n’a l’air pas plus plaisant que ça. Il ne peut pas fuir, vraiment ?... Dans ces habits en fait non, il serait bien même mieux coincé dans la chambre. Impossible, quelle bonne blague sérieusement…

En vrai, il se demande ce qui se passe dans la tête de leurs supérieurs qui ont eu cette idée « géniale », et le roux arrive malgré tout à voir que son partenaire est du même avis. Ba, tant mieux… Non ? Bien que forcer le caninos serait une bonne chose à faire, même si ça il l’a déjà fait en vérité. Mais voir qu’ils sont du même avis, c’est un peu plus rassurant bien que cela ne l’aide pas à ne pas vouloir s’enfuir.

- Putain… Ce qu’on n’a pas l’air cons, comme ça, sérieux. 

- Sans blague ? Mec, j’ai juste pas envie d’y aller t’sais. 

Ouais, il n’y a pas le moyen de ne pas y aller ? D’habitude Heiji est prêt à toutes les missions qu’on lui donne, tant qu’il y a de l’action. Mais là non, il est juste agacé avec l’envie de ne pas s’y rendre. Mais il fallait accepter, de toute façon il doute que le Pyroli est prêt maintenant à le laisser filer.

- C’où en plus ? J’ai jamais mis les pieds là-bas, t’sais où faut aller toi ? 

Heiji connaît bien les coins de Lavandia pourtant, mais il faut avouer que l’orphelinat lui est inconnu, car il n’a tout simplement pas fait attention à cet endroit. Et là, l’idée d’y mettre les pieds, il aurait presque voulu que ça soit pour une autre raison.
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Merry Christmas !… Ouech, non en fait ; Akainu Empty
MessageSujet: Re: Merry Christmas !… Ouech, non en fait ; Akainu   Merry Christmas !… Ouech, non en fait ; Akainu Icon_minitimeDim 30 Juil - 3:54

« Sans blague ? Mec, j’ai juste pas envie d’y aller t’sais. » 

Et Akainu riait. Encore. Si la frustration était bien présente, quelque part, il y avait toujours ce ton railleur qui revenait. Parce que, s’il n’appréciait pas plus la situation que son camarade, les réactions de ce dernier lui vendaient du rêve — et c’était sans compter le goût prononcé des boutades du Pyroli, qui avait de toute façon condamné son aîné à le suivre sans discuter. Maintenant qu’il était fait prisonnier, il n’avait plus qu’à savourer la douce torture qu’il lui infligeait sans vergogne.

« C’où en plus ? J’ai jamais mis les pieds là-bas, t’sais où faut aller toi ?
— Ouais, lâcha-t-il en haussant les épaules. On m’envoie souvent voir les gosses, faut dire... »

Et ça ne lui déplaisait pas. Qu’il s’agisse de ceux des orphelinats d’Hoenn ou d’un peu plus loin, qu’importait. Il adorait les enfants, et les enfants l’adoraient — pour autant, et si Sélène l’avait déjà charrié plus d’une fois à ce sujet, Lorelei même, du temps où elle rôdait toujours dans l’ombre des couloirs, prête à se jeter à la gorge d’Akainu, l’idée d’être père ne lui avait jamais traversé l’esprit. Sans doute parce qu’il était trop jeune pour y songer, peut-être aussi parce que s’il avait pu l’envisager, c’aurait été avec la femme aux yeux d’acier qui lui avait fait tourner la tête. Il pouvait toujours prétendre que son deuil était fait, il sentait encore quelquefois son parfum de soufre et croyait entendre sa voix, moqueuse et sifflante, s’il décrochait quelques instants à peine de la réalité. C’était le souvenir de ses mains sur sa peau, aussi, qui persistait, s’attardait un peu trop — comme un songe duquel il ne s’éveillait jamais vraiment.
Dans le fond, rendre visite aux enfants lui enfonçait toujours une ou deux pointes au coeur, lorsqu’il prenait des nouvelles de ceux qu’ils avaient sauvés, tous les deux, Lorelei et lui contre Chronos, Lorelei et lui contre le monde. Mais ça n’importait plus, désormais ; ces gosses, il devait les aimer avec la force de deux réunis.

Il s’avança en direction du Caninos, s’accoudant à son épaule — qu’il le dépasse d’une demi-tête ne l’avait jamais vraiment dérangé, ni même empêché de le regarder de haut, quand bien même ses ambres étaient toujours empreintes d’hilarité lorsqu’on l’y prenait. Un sourire au bord des lèvres, de ce genre de ceux qui dévoilaient ses canines, il baissa d’un ton lorsqu’il s’adressa de nouveau à son ami, avec plus de dérision encore que les fois d’avant.

« Près à traverser le QG et la moitié de la ville dans cet accoutrement, mon gueulard adoré ? »

Il s’écarta sans demander son reste, se glissant dans le couloir après avoir récupéré son téléphone qu’il avait glissé dans l’une des poches de sa tenue pour le moins originale du jour. Personne en vue ; tant mieux pourrait-il dire ? Il ne s’en plaignait pas, s’il pouvait passer incognito, sans être jamais aperçu de ses collègues, ça lui convenait tout aussi bien — plus, même, que le contraire. 
Heureusement, le quartier général semblait avoir été déserté par la plupart des membres, et Noël approchant à grands pas n’y était certainement pas pour rien. Chacun avait retrouvé sa famille ou, tout du moins, ceux qui n’y étaient pas encore couraient les magasins pour rassembler les derniers présents ou faire le plein de papier cadeau. Akainu, lui, avait déjà tout prévu — et il avait même acheté quelque chose pour Fuyuki, qu’il n’était pourtant pas certain de revoir. C’était une habitude comme une autre, qui ne le quittait pas ; l’espoir fou de le retrouver, sain et sauf.

Lorsque son souffle fit s’élever des volutes d’eau condensée dans l’air glacial, il fut bien heureux d’être moins sensible au froid que la moyenne — quand bien même celui-ci tentait de se glisser partout où il le pouvait pour lui arracher le moindre des frissons, qui ne vint jamais. Il fit signe à Heiji de lui emboîter le pas, s’enfonçant dans les rues sans aucun soupçon d’hésitation. Pour avoir parcouru l’itinéraire un nombre incalculable de fois — et pour avoir fait d’Hoenn, de Lavandia son deuxième chez lui — il avait fini par le connaître par coeur, tant que, même rendu aveugle, il aurait été capable de rallier l’orphelinat sans un seul accroc notable.

« On en a pour même pas dix minutes à marcher, informa-t-il avant de poursuivre, d’une voix un peu plus sourde. Ils placent volontairement les orphelinats à l’écart des centres-villes, ils considèrent sûrement que c’est moins dangereux. Quand ça bouge beaucoup en ville, je suppose que ouais, mais quand Chronos s’en mêle, ça en fait des cibles faciles. »

Il ne pu retenir la grimace qui s’imprima un instant sur ses traits, parce qu’il n’avait que bien trop constaté que le fait s’avérait véridique. Lui-même l’avait plusieurs fois vu d’on ne peut plus près. Bon nombre de ses missions, en trois ans, avaient eu trait à des enfants, enlevés ou maltraités et, souvent, il s’était surpris à remettre en cause la sécurité même des bâtiments, leur emplacement, leur personnel, le système de surveillance quasi-inexistant dans certains. Il avait insisté, s’était démené, quelquefois, auprès des directeurs des orphelinats, d’entreprises soutenant le mouvement, auprès des supérieurs d’Avalon aussi, de Roxane même, pour obtenir des permissions, devis et autres subventions pour renforcer la sécurité des enfants dans un monde aux dangers bien trop féroces pour eux.
Retenant un soupir, il retira un instant son bonnet à pompon — bon sang Arceus, que c’était ridicule — pour passer une main dans ses cheveux et, de la sorte, reprendre un tant soit peu contenance.

« Sinon, qu’est-ce que tu pense d-
— Papa Noëëëël ! hurla tout à coup une voix suraiguë, alors que de petits pas se pressaient dans la fine couche de neige qui couvrait le sol pour les rejoindre. »

C’était une gamine haute comme trois pommes, six, sept ans à tout casser ; cheveux bruns relevés en deux couettes, yeux émerveillés et grand sourire auquel il manquait une dent de lait. Elle tendait les bras dans sa direction, tandis que sa mère, une belle femme qui semblait n’avoir pas encore atteint la trentaine se rapprochait de la scène, tout à la fois méfiante et attendrie.
Akainu s’accroupit, offrant ses bras à la gamine qui s’y abandonna en sautillant sur place, trop ravie de la situation. 

« T’es le vrai papa Noël ? demanda la gamine, la moue soupçonneuse.
— Evidemment ! répondit-il en se redressant, la petite dans ses bras.
— Mais t’as pas un gros ventre...
— Parce que je n’ai pas encore mangé tous les biscuits des enfants, rétorqua-t-il en retenant tant bien que mal son hilarité, le sourire amusée de sa mère derrière elle n’aidant en rien.
— Hm… Et lui c’est ton renne ? reprit-elle, toute trace de méfiance dissipée.
— Oui, c’est Rudolphe !
— Il est trop mignooooon ! couina la gamine, profitant que le Pyroli se soit rapproché pour jouer avec les faux bois que son confrère portait. Je peux l’adopteeeer ? Il sait voler d’abord ? »

Il éclata de rire, purement, simplement — incapable de répondre par lui-même, la situation finissant par avoir raison de son sang-froid. Ses épaules étaient secouées par le fou rire qu’il ne parvenait plus à retenir, et l’enfant cligna des yeux sans comprendre, venant quémander des réponses dans le regard du Rudolphe improvisé.

« Ben, quoi, j’ai dit quelque chose bizarre tu crois petit renne ? »

Et il riait encore, et encore, sans plus être capable de s’arrêter, tant et si bien qu’il dû bientôt reposer l’enfant par terre pour ne risquer aucun dommage.
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